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Le mot du Bourgmestre
Mesdames et Messieurs,
Bonjour,
La carrière de Diable Château
Fondamentalement, le Collège communal n’est pas favorable au retour des activités sur le site de la carrière de Diable Château et par extension à l’amplification des activités sur le site de la carrière de Cielle.
Toutefois, nous n’avons pas d’autres choix que de respecter des engagements pris par les représentants de notre Commune au début des années 90.
Nous le regrettons mais, aujourd’hui, nous devons prendre nos responsabilités afin que l’exploitation se passe au mieux.
Le contexte
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la carrière de Diable Château a été mise en activité, notamment dans le cadre de la reconstruction de la ville.
En 1983, la carrière (propriété communale) avait été louée à la S.A. Socogetra. Bon an mal an, les recettes de la commune étaient de 300.000 à 1 million de francs (volumes d’extractions 10 à 30 fois inférieurs aux quantités envisagées aujourd’hui). Sur fond de litige, au terme de 9 années d’exploitation, le bail de location n’était pas reconduit.
Le 23 août 1993, la Commune de La Roche-en-Ardenne vendait la carrière à la S.A. Ourthe et Somme au prix de 65.000.000 francs.
Cette vente avait une importance considérable dans la mesure où elle était de nature à pérenniser l’exploitation de la carrière pendant plusieurs décennies. Et la question qui se posait était de savoir si cette exploitation, sur une longue durée, était compatible avec un développement harmonieux de notre commune. Cette question méritait un vaste débat public. Ce n’était qu’au terme de celui-ci que le Conseil communal pouvait se positionner avec une réelle légitimité.
La consultation populaire n’a pas eu lieu.
Le 23 août 1993, le même jour, la S.A. Ourthe et Somme vendait la carrière à la S.A. Socogetra.
La vente par la Commune de La Roche-en-Ardenne était une erreur. Cette vente ne devait pas avoir lieu.
L’activité d’extraction pèsera sur la qualité environnementale et l’implication économique de cette dernière sur la vocation touristique des lieux et de l’ensemble de notre commune.
Le prix de la vente de la carrière n’était pas anodin et il continue à poser question.
Le gisement valorisable de Diable Château est de 24.650.000 tonnes. Au prix de l’époque (14 francs/tonne), sa valeur était de 345.000.000 francs (8.520.000 euros).
Si on tient compte de l’inflation depuis 1983 (année de fixation du prix avec la S.A. Socogetra), la valeur du gisement aujourd’hui serait de 21.000.000 euros. Ces chiffres sont très largement inférieurs aux prix confirmés par le marché.
Et maintenant ?
Etant donné la vente de la carrière par la commune, quelle est notre marge de manœuvre puisqu’elle est reprise en zone d’extraction au plan de secteur ?
La délivrance du permis n’est pas de la compétence de la commune, c’est la Région qui décide.
Mais nous voulons négocier.
Cela fait maintenant douze ans que nous rencontrons régulièrement les gestionnaires de la société propriétaire des carrières (Diable Château et Cielle) afin qu’ils puissent nous garantir les conditions d’exploitation les plus raisonnables.
Indépendamment des considérations précédentes, le projet de permis unique qui a été soumis à l’avis de la commune est satisfaisant, pour autant que nos conditions soient entendues.
Au terme des réunions d’information en 2019 et de l’enquête publique (voir bulletin communal du mois de juin dernier), il appartient maintenant au fonctionnaire technique et au fonctionnaire délégué de statuer sur la demande.
Les conditions que nous avons émises sont nombreuses et intégrées dans la demande de permis.
Pour l’essentiel, il s’agit de :
- l’absence d’une infrastructure complète sur le site de Diable Château ;
- l’absence de livraison des matériaux à la clientèle depuis le site de Diable Château ;
- l’enfouissement sous terre d’une bande transporteuse vers la carrière de Cielle ;
- l’interdiction de transit des véhicules vers et depuis le centre de La Roche-en-Ardenne ;
- la nécessité de la mise en place de mesures plus contraignantes du charroi pour qu’il rejoigne directement la E25 depuis la carrière de Cielle (où se trouve l’infrastructure complète de concassage et de livraison) ;
- la mise en place d’un processus de gestion efficace des fines qui ne peuvent se retrouver dans le ruisseau du Pierreux et dans l’air (brise de vallée) ;
- la mise en place d’un comité de pilotage constitué des représentants de la ville, des riverains (au sens large), du DNF et des carriers.
Il est à noter que contrairement à la carrière de Diable Château, la carrière de Cielle est territorialement de la compétence de la commune de Rendeux.
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Le 9 septembre prochain, se déroulera le premier Festival de courts-métrages « La ReA Short Film Festival » au Faubourg Saint-Antoine.
Une grande première dans notre Commune qui fera rebattre le cœur de notre ancien cinéma « Le Carrefour » (ancien nom de notre salle « Le Faubourg Saint-Antoine » pour ceux qui l’ignorent).
Nous vous encourageons toutes et tous à participer à cet événement unique dans notre région !
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Le 27 juin, le Collège communal, en présence du Gouverneur de la Province de Luxembourg et du patron de l’armée de terre, a eu l’honneur de donner le grand départ de la Marche européenne du Souvenir et de l’Amitié.
Nous nous félicitons de la confiance des organisateurs de la MESA et profitons de l’occasion pour remercier le Colonel Yvan Jacques pour la qualité de son intervention au bénéfice de notre commune.
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Bonne période estivale à toutes et à tous !
Guy GILLOTEAUX,
Bourgmestre.