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Le chemin des morts et le siège du roi Pépin (idée randonnée !)

La Roche-en-Ardenne


Belle randonnée sur le mont de Corumont par le chemin des morts où de magnifiques marches sont taillées à même le schiste ainsi que le siège du roi Pépin. Cette colline escarpée est chargée d'histoires, comme celle du chemin des morts. Ce sentier était utilisé par les habitants de Harzé pour conduire leurs morts au cimetière de Beausaint afin de ne pas payer la taxe en passant par la ville de La Roche. Ce diverticule reliait la chaussée romaine passant à Beausaint à La Roche. Dans cette colline face à l'Ourthe, fût taillé en 714, la chaise du roi Pépin d'où il rendait justice et venait s'y reposer après ses longues parties de chasse. La légende prétendait qu'une jeune fille voulant se marier dans l'année devait en faire trois fois le tour dans la même journée. Un jour, une jeune incrédule fit neuf fois le tour. On l'appela la femme aux trois maris. Ce siège disparut lors de la construction de la route du Chalet, seule une chanson enfantine en perpétue aujourd'hui le souvenir. Une plaquette explicative sur le site de Corumont a été éditée : elle est disponible sur simple demande à info@coeurdelardenne.be Au sommet du Corumont, se trouve la croix Georges Nollomont. Le jeune homme fût tué en 1654 par les soldats de Louis XIV. En faisant rempart de son corps, il encaissa le coup de mousquet destiné au Prévôt de Waha. L'emplacement fut également utilisé par les Allemands qui placèrent lors de la Bataille des Ardennes, une batterie antiaérienne pour atteindre les bombardiers américains. Le site est maintenant fréquenté par des promeneurs amateurs de grands paysages mais aussi par les parapentistes. A quelques mètres du point de vue se trouve en effet une aire d'envol impressionnante (150 m de dénivellation). Ce point de vue est reconnu pour la vue impressionnante qu'il offre sur la petite ville de la Roche-en-Ardenne. "Côrir" en wallon signifie noisetier, "côrir mont" qui s'est changé petit à petit en Corumont ou "mont des noisetiers". La "chaise du Roi Pépin", c'est pour nous un lointain souvenir d'enfance, une chanson monotone "al tchèyîre do rwé Pépin" mi, mi, ré, ré, mi, mi, ré, psalmodiée par des bambins encerclant deux enfants qui en transportent un troisième assis sur les mains jointes de ces amis l'encadrent. Dans la cour de l'école primaire, toute bruyante de cris, la petite troupe joyeuse entoure un instant le "roi" qui, dêné de tant d'honneur, saute à terre. Ce jeu trés répandu en Wallonie. Dans son livre Le Folklore Wallon, en 1892, Eugène Monseur décrit un peu plus longuement ce jeu sous le non de " la chaise du roi" ( P. 101)»: deux enfants se tiennent côte à côte, les mains entrelacées en forme d'X, Un troisième est porté, l'espace de quelque pas, assis sur cette chaise improvisée, tenant de ses bras le col des porteurs. Ceux-ci parfois s'arrêtent et font d'un mouvement brusque sauter le camarade qu'ils soutiennent, ou bien ils le laissent tomber en se séparant de lui. Le jeu s'appelle "pwerter al tcheyîre d'amon lès rwès", porter à la chaise de chez les rois, et dans le français de liège, "porter à la chaise du roi ". Mais pourquoi, à La Roche, le nom de " roi Pépin ? » Est-ce une fantaisie d'écoliers rochois que ce nom baroque a amusés ? N'en croyer rien. A La Roche, la " chaise du Roi Pépin " n'était pas seulement un jeu d'enfants, mais également un monument, à vrai dire modeste d'aspect, mais qui cependant avait retenu l'attention des premiers historiens luxembourgeois. Ceux-ci y avaient vu la preuve que cette petite ville avait parfois servi de résidence aux fondateurs de la dynastie carolingienne. Voici ce qu'écrivait Joannes Bertels, abbé d'Echternach dans son Historia Luxemburgensis, parue à Cologne en 1605: "Antiquitus dum Franciae limites huc etiam extenderentur, solebant reges ( dum laxandi animi causa Ardennam sylvam ad venandum peterent) in Castrum Rupense ( tum etiam percelebre et antiqum, utpote a Romanis mediis in sylvis excitatum) divertere, ubi et totius illius regionis nomine suo, gubernatorem haberebant constitutum, qui communiter magnus venator, propter venandi continuum exercitium eis in locis usurpatum dici salebat.Monstrant abhuc hodie Rupenses, sedem quandm in rupe exciam, asserentes ea usum fuisse Regem Pipinum, dum vel lassus aliquantulum requiescere vellet, vel populo terrae audientian daret, vacarique ea de causa sede eiusmod " Regis Pipini Cathedram".(op. cit.,p. 104)'. Voici la traduction de ce texte: "Autrefois, lorsque les frontière de France s'étendaient jusqu'ici, les Rois avaient l'habitude ( lorsque pour se reposer l'esprit, ils venaient chasser dans la forêt d'Ardenne) de faire un détour à La Roche ( qui était alors très célèbre et ancienne puisque créée au milieu des forêts par les Romains), où ils avaient établi, pour diriger en leur nom toute cette région un gouverneur qu'habituellement on appelait aussi grand veneur, car en ces lieux on pratiquait sans cesse la chasse. Aujourd'hui encore Les Rochois montrent un siège taillé dans le roc; ils disent que le Roi Pépin l'avait utilisé lorsqu'il voulait se reposer quelque peu de ses fatigue ou lorsqu'il donnait audience à la population du domaine; ils ajoutent que c'est pour cette raison que ce siège s'appelle la "Chaise du Roi Pépin." Ce siège, avait été taillé dans le rocher au flanc de la montagne de Corumont, au sud de la ville Au siècle denier, les renseignements que l'on trouve sur le siège du roi Pépin se font plus nombreux et plus précis. C'est que les habitants de La Roche en étaient très fiers, et ne manquaient pas d'en recommander la visite aux premiers voyageurs audacieux qui découvrent l'Ardenne à partir de 1850 environ. Eugéne Gens, dans Ruines et Paysages en Belgique nous conseille: " Asseyez-vous sur cette pierre entaillée que l'on nomme le siège du roi Pépin De nulle part vous n'avez plus belle vue des ruines que vous voyer d'en face et d'en haut" (source texte : www.la-roche.be)


6980 La Roche-en-Ardenne

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